Remarquons en passant que la philosophie a suivi la même
marche que le drame : primitivement dans la tragédie, toute l’action roulait
sur le chœur ; Thespis introduisit un acteur pour donner au chœur le temps de
se reposer ; Eschyle en ajouta un second, Sophocle un troisième, et la tragédie
se trouva ainsi complète. De même, la philosophie ne s’était produite d’abord
que sous une de ses faces, le côté physique ; à cette partie Socrate en ajouta
une autre, la morale ; Platon une troisième, la dialectique, et il compléta
ainsi la philosophie.
Diogène
de Laërte
Pour
autant qu’aisé demeure le coup de hache entre cœur et raison, l’univocité n’a nulle
autre voix que celle de volontés spécialistes qui ne connaissent, du texte, que
la froideur de l’étude. Il saurait cependant se lire, au-delà de ces embolies
techniciennes ayant touché les voies de ce que la lecture renferme, quelques
commentaires qui coulent aussi du sentiment.
Il
est ainsi des parallèles que seul un esprit dégagé des cloisons de sa
discipline sait remarquer, et seul il fait synthèse d’un savoir dégagé de
pouvoir.